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Skordalia de patates douces et betteraves rôties

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DSC_5075Me frayant un chemin à travers mes mille un onglets ouvert et attendants d’être lu, je suis par hasard tombée sur un article intitulé « Writing, Blogging and Confidence » sur l’excellent blog itisallgreektome. Alors que je n’aspirais qu’à en apprendre plus sur l’adorable -mais incompréhensible- dialecte chypriote, ce petit billet très bienveillant est pourtant tombé à pic, au beau milieu d’une remise en question sans indulgence (autrement nommée la Belle Bluesaille sans mercy) nourrie d’articles très justes comme celui de Laëtitia, 5 bonnes raisons de couper internet, de petits posts sur Tweeter dans la même veine et de doutes personnels sur lesquels je ne manque jamais de trébucher. Ainsi raisonne le petit scarabée devant ceux qui semblent capable de faire de l’or avec un peu de glaise, alors qu’il contemple son petit château d’argile avec l’envie parfois drôlement forte d’y flanquer un coup de pied. 

  Et l’article de Plamena m’a apporté beaucoup de réconfort, sans que je puisse véritablement expliquer pourquoi. Peut-être à cause de l’absence totale de prescriptions toujours un peu anxiogènes. Sans doute aussi grâce à la modestie et la simplicité des constats simplement posés à plat, très honnêtement: la timidité, le manque d’assurance, l’intérêt pour des choses qui n’intéressent que très peu de monde, qui ne « marchent pas » très bien sur internet. Cet article est court, n’aborde pas certains thèmes, et pourtant, en creux, j’y trouve des réponses à cette angoisse de la légitimité et de fabrication d’un contenu dûment estampillé « intéressant » par…Eh, par qui au juste? 

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  Sur ces entrefaites, j’aimerais vous présenter une recette au moins aussi réconfortante que l’article sus-mentionné. Je ne la connaissais pas avant de me plonger dans les traditions culinaires grecques, et elle fait désormais partie de mes petites habitudes et recettes de secours: la σκορδαλιά (skordalia). Traditionnellement servie  en tant que mezze, elle peut néanmoins l’être en tant que plat principal dans certaines régions: c’est sous cette forme que je la consomme (mais sans ajout de poisson, cela va de soi), faute de pouvoir me préparer moult mezzedes comme il sied. 

   En grande enfant de 22 ans qui se respecte, j’éprouve une affection immodérée et sans doute excessive pour les purées de toutes sortes: lentilles, pommes de terre, =petits pois, carottes, agrementées de toutes les épices possibles ou d’une noix de beurre végétal, elles sont mon tourment, ma passion, mon repli culinaire aux heures de peine et de trou noir conjoncturel dans mon frigidaire et mon inspiration. Réduire en purée ce que j’ai à disposition a outre l’avantage de dissimuler aux yeux de la gamine commandant là-haut des légumes à l’aspect fatigué. Dans cette perspective, la Skordalia s’est un peu présentée à moi sous l’aspect d’un cadeau des dieux. Délicieuse, simple, rapide, peu coûteuse, sans ingrédient farfelu, et traditionnellement végane, elle a tout pour vous plaire à vous aussi.

  Bien entendu, je n’ai pu résister au plaisir de twister un peu la recette, et celle que je vous présente ici est à base de patates douces et non des banales patates que nous connaissons davantage; en grande partie pour épargner un proche qui n’a pas un goût très prononcé pour les pommes de terre mais subit régulièrement ma cuisine, mais aussi parce que la patate douce, eh bien…C’est pas super mauvais. Petit conseil: si la patate douce orange fonctionne très bien, la patate douce à chair jaune et peau violette est encore meilleure. Toutefois, il est difficile de la trouver en France (et vice-versa à Chypre. Allez comprendre).
Pour accompagner ce plat roboratif et réconfortant, des betteraves poêlées aux graines de sarrasin (héhé) et au romarin se marieront tout à fait à la douceur méditerranéenne de cette délicate purée. Il arrive que je n’ai pas sous la main de la poudre d’amandes: dans ce cas, je remplace cette dernière par de la farine de pois chiche ou de sarrasin pour ajouter cette touche discrète qui fait aussi le charme de la skordalia.

 

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Σκορδαλιά de patates douces et betteraves rôties

Pour deux personnes

 ► Ingrédients:

  • 2 grosses patate douce
  • 4 gousses d’ail
  • 1 bonne pincée de sel
  • 120 ml d’huile d’olive
  • 40g de poudre d’amande très finement moulue 
  • 2 cuillères à soupe de vinaigre de vin
  • 2 cuillères à café de jus de citron
  • Deux betteraves cuites
  • Une cuillère à soupe d’huile d’olive
  • Une cuillère à soupe de sarrasin
  • Une cuillère à soupe de romarin frais ou séché

► Préparation:

Peler et couper la patate douce en petits cubes, et faites la cuire à la vapeur jusqu’à attendrissement complet de la chair.

Pendant ce temps, hachez finement l’ail et le sel et écrasez-le à l’aide d’une fourchette (ou utilisez un presse-ail si vous en possédez un) jusqu’à obtenir une pâte d’ail

Egouttez les morceaux de patate douce, placez-les dans un bol et écrasez-les à la fourchette. Incorporez la pâte d’ail, puis versez les ingrédients dans le bol les uns après les autres dans l’ordre indiqué, de façon à les incorporer dans la préparation de façon optimale.

Coupez en tranches fines les deux betteraves, et faites les revenir à la poêle dans l’huile d’olive de chaque côté jusqu’à ce qu’elles soient légèrement grillées. Deux minutes avant la fin de la cuisson, ajouter le sarrasin et le romarin pour parfumer et agrémenter les betteraves.

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Note: n’utilisez jamais de mixeur, a fortiori si vous préparez la skordalia avec des pommes de terre! il aurait tôt fait de transformer votre purée en colle du fait de l’amidon qu’elles contiennent.

Suggestion: avec davantage d’ail et d’huile, cette petite purée devient un dip fantastique à l’heure de l’apéritif, à servir avec quelques tranches de pain de campagne grillé ou mieux encore, du pain pita encore chaud 😉

 

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Croissants de lune, fleur de cerisier

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biscuitsfleurdecerisier7  Il y a les mots qui sonnent bien, sympathiques connaissances à croiser et dont on regrette l’absence dans les conversations du quotidien. Jamais contrariants et toujours harmonieux à l’oreille.

Avion
Cartable
Délicieux
Backlash
Flan
Axolotl

Chaton
Waldeinsamkeit
Valet
Zanahoria
Pliage
Moisi
Feuillet
Galaxie

Palatale
Youyou
Witchcraft
Granivore
Occlusive
Ptérodactyle
Croissant
Atone
Ciseaux
Bézoard

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  Et de l’autre côté, ces mal-sonnants de la syllabe qui, sous couvert d’une innocente graphie arrachent un frisson de dégoût et d’irritation lorsqu’ils sont entendus ou même lus sur une page. Les prononcer soi-même est pénible. Alors on bâtit des stratégies pour être tranquille dans sa propre tête, à défaut d’espérer voir les autres se plier à ces règles farfelues: remplacer « bébé » par le μωρό à peine plus supportable que les autres recours dans des langues proches, « paradis » par un heaven bien plus engageant, l’atroce « fouille » par excavation (et je remercie mes amis non francophones de naissance d’utiliser spontanément ce dernier. Par pur égoïsme, j’évite soigneusement toute correction), « gras » par rien du tout en espérant ne pas avoir le prononcer en son for intérieur ou entendre quelqu’un le prononcer avec volupté (le pire) -surtout en insistant sur le r-, chose malheureusement délicate à l’ère du healthy dont le th minaudant entre ces deux sons trop dynamiques torture tout autant mon idéal du son harmonieux. En priant également pour qu’on ne me reproche pas une syntaxe excessivement tortueuse.

Electronique
Fouille
Bébé
Paradis
Noix
Cheval
Body
Tract
Antonyme
Cathare
Gras
Healthy

Couchage
Syntaxe
Epopée
Nasse
Fricative
Labiale
 

  Oh, parlez moi de nasse électronique dans laquelle, après des fouilles acharnées, un cheval pris au piège aurait dévoré des noix et des tracts relatant l’épopée cathare avant de déchiqueter un sac de couchage et une cargaison de body pour les bébés, et vous me rendrez très malheureuse. Alors qu’il serait pourtant si simple de me dire qu’un chaton et son valet pétrodactyle, portant beau avec leur cartable et forts de la dégustation d’un délicieux flan aux zanahorias, s’apprêtaient à prendre l’avion mais sachant qu’il leur fallait laisser ciseaux et feuillets (parce-qu’on n’a pas le droit), se rabattirent sur un youyou pour gagner une forêt située dans une autre galaxie. Et que là, pris d’un véritable Waldeinsamkeit, l’endroit leur parut idéal pour tout ce qui a trait à la witchcraft: mais tout sort a son backlash, et ils ne tirèrent de leur rituel qu’un bézoar moisi à la voix atone, à défaut de l’axolotl granivore qu’ils pensaient invoquer par un simple pliage enchanté. 

  Quelle étrange fantaisie, me direz-vous… Mais je crois ne pas être la seule à avoir ce type d’attraction et de répulsion arbitraire envers certains mots, indépendamment de leur signification. Et à m’inventer des palliatifs pour soulager l’urticaire que provoque fatalement leur présence dans mon champ d’audition. Il reste néanmoins un des mots agréables qui n’est pas présent dans le récit précédent. C’est parce que celui des croissants de lune aux fleurs de cerisier mérite une histoire à part entière, et même mieux, le sort qui lui est lié et permet de les préparer. L’histoire de ces croissants est celle de biscuits un peu magiques, à la fois rustiques et délicats, mêlant graines et thé à la fleur de cerisier pour une préparation requérant un minimum d’efforts et de temps.

  Fidèle à ma philosophie de simplicité en cuisine, je vous propose une recette à nouveau tout à fait adaptable en fonction du contenu de vos placards et de vos goûts personnels, et qui ne nécessite aucun matériel (sinon un four). Aussi pouvez-vous choisir d’enlever tous les ingrédients de la garniture pour ne garder que le biscuit à la vanille, y glisser des pépites de chocolat, des fruits secs, des baies, ou tout ce qui vous inspirera davantage que les accords que j’ai pu choisir ici: nous voilà une nouvelle fois aux prises avec une recette de base, à s’approprier et réadapter à l’infini pour toutes les occasions. J’ai utilisé ici le thé à la fleur de cerisier du Palais des thés, dont le parfum caractéristique se diffuse dans les biscuits sans étouffer le reste. Mais il va de soi que tout thé fonctionne et s’accordera bien avec les graines utilisées ici, même si je recommanderais davantage un thé vert (de préférence fleuri) qu’un thé noir ou du rooibos pour un contraste intéressant.

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  Cela n’a pas grand-chose à voir avec la saveur que peut donner un thé matcha, notamment en termes de puissance: l’arôme est ici tout en subtilité, avec la part belle faite au thé vert comme à la fleur de cerisier…Ou le parfum du thé que vous aurez choisi. Cela peut être aussi un moyen sympathique d’utiliser du thé en vrac que vous auriez acheté en étant un peu trop confiant et que vous n’aimez pas tant que ça une fois infusé. Et si jamais vous n’avez pas de thé en vrac, pourquoi ne pas tenter d’y glisser à la place du romarin, de la sauge ou toute autre herbe à infusion? Mis à part le cas un peu désespéré de la camomille, le résultat sera sans nul doute à la hauteur.

  L’huile de coco utilisée comme matière grasse est coupée avec une autre huile végétale au goût neutre, par souci d’économie, mais il est également possible de n’utiliser que de l’huile végétale neutre ou de l’huile de coco uniquement (dans ce cas, veillez à ce qu’elle soit légèrement ramollie et non pas liquide). L’intérêt d’utiliser cette dernière réside dans le goût légèrement beurré qu’elle apporte en pâtisserie car en l’occurrence, la saveur de coco ne persiste pas dans le résultat final.

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Biscuits fleur de cerisier

Pour une vingtaine de biscuits

Ingrédients
– 110 ml ( 1/3 tasse et 3 càc) d’un mélange huile de noix de coco/autre huile végétale
– 1 CàS de thé vert fleur de cerisier
– 65g de sucre blond de canne
– 60 ml de lait végétal
– 1 CàS de fécule (maïs, pomme de terre, arrow-root…)
– 2 càc d’extrait de vanille liquide
– 180g (1 et 1/3 de tasse) de farine tous usages
– 1/2 càc de sel
– 1/2 càc de bicarbonate de soude
– 30 g de graines de tournesol
– 30 g de graines de courge
– 30 g de graines de sarrasin cru

Préparation
• Préchauffez votre four à 180°C.
• Dans un saladier, battez l’huile de coco et les feuilles de thé. Ajoutez le sucre et battre encore une minute.
• Ajoutez le lait et la fécule puis battez à nouveau pendant environ 30 secondes, le temps de bien incorporer la fécule au mélange liquide. Ajoutez encore l’extrait de vanille et mélangez.
• Ajoutez la moitié de la farine, ainsi que le sel et le bicarbonate et mélangez le tout. Ajoutez ensuite le reste de la farine, ainsi que les graines, et mélangez jusqu’à obtenir une pâte semblable à de la pâte à cookies.
• Façonnez les biscuits en forme de croissant de lune et répartissez les sur une plaque préalablement huilée en laissant 5cm entre chaque biscuit. Aplatissez les très légèrement du plat de la main.
• Enfournez la plaque et laissez cuire 10 à 12 minutes. À la sortie du four, les biscuits seront mous, ce qui est normal: laissez-les refroidir quelques minutes sur la plaque et transférez-les ensuite sur une grille (ou autre support si vous n’en avez pas) jusqu’à refroidissement complet.

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  Voilà, encore des biscuits fondamentalement désobéissants, simples et qui accompagneront de bon gré toute tasse de thé fumante, un film, une série ou un livre à toute période de l’année. J’espère qu’il vous plaira de les détourner et de les savourer!

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Petit-déjeuner velours

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  Le bonheur matinal se trouve parfois à une cuillère près. Loin des obligations, de l’aube même parfois, encore en compagnie silencieuse de la nuit trop vite écourtée et que même l’écart des deux minutes supplémentaires ne ramènera pas. Salutations à un soleil inexistant ou au contraire déjà haut dans le ciel, ablutions expédiées sans tendresse en se disant qu’il le faut bien et que la discipline, finalement, nous tient un peu hors de la dérive. Comme on est drôle, le matin, à s’extraire et se débattre hors des brumes avec nos yeux opaques et nos protestations étouffées. À repousser doucement la non moins douce voix qui vous dit qu’il serait peut-être bon d’aller travailler et que le jour ne vous siéra pas si mal, pour finalement l’emporter par une offrande de cinq, dix minutes.
Alors dans ces brumes où l’on heurte chaque coin et chaque objet faute de lumière et de lucidité, la promesse du saint petit-déjeuner seule nous oriente. Souvent. Désolée pour la douce voix du matin qui manque parfois d’arguments convaincants.

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Un peu comme…Une crème velours dont les arômes donnent l’impression de savourer un peu de Noël en octobre. Une perspective tout de suite plus engageante, avouons-le, même davantage que l’idée d’un sapin qui répand des aiguilles partout et  fait regretter de ne pas se promener en chaussettes blindées. Un zeste d’orange, une touche de vanille, un peu de chocolat, la neige sur les vitres et une tasse de thé fumant…
  Je me défendrai ici de toute projection éventuelle et fantasmée de temps impliquant 15°C de moins qu’une certaine île et de la pluie, ainsi que de moi-même enveloppée dans trois couvertures au lieu d’une robe légère. Que voulez-vous: on n’est jamais contents.
Tout comme je protesterai vigoureusement contre toute dénonciation de recette décadente de bon matin. Le matin, mâchons donc des flocons d’avoine. Sans rien d’autre. Et à sec: retour au cinnamon challenge et aux frissons de l’aventure. Pas de porridge moelleux pour les vrais, les Spartiates et les héros du matin. Etant plutôt de la caste non moins vaillante des grands malmenés (et des traumatisés du flocon d’avoine à sec après un malencontreux accident), j’opterai plutôt pour la première solution. Entendons-nous bien: j’aime beaucoup l’avoine (mais pas comme ça, pas forcément à cette heure là et pas sans consentement) et a priori, le chocolat, pas tant que ça. Ou alors, d’un amour bien ingrat, car je ne l’apprécie que comme faire-valoir et non pour sa seule personne. Que ce malandrin se tienne d’ailleurs loin des fruits rouges! Mais marié à la purée de noisettes, en accompagnant discret de l’orange ou -suprême délice qui divise l’opinion- de la bien-aimée vanille, je ne vois guère d’obstacles à une entente cordiale.

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 Trêve de digressions.

 Je ne fais pas partie d’une secte, mais j’ai un ami démon qui me rend souvent de grands services, notamment celui de me réconforter les matins difficiles.

  Fagopyrum esculentum Moench… Le moment est venu d’invoquer le démon Sarrasinos et d’exécuter le rituel approprié. Lorsque celui-ci se matérialise dans notre réalité, on peut le trouver sous deux formes: cru ou grillé. Dans ce dernier état hautement démoniaque, Sarrasinos prend le nom de Kasha et sous tout ses avatars, se glisse dans vos poêlées de légumes, vos galettes, votre riz, votre porridge ou même votre oreiller grâce à ses super pouvoirs de pseudo-céréale sans gluten. Cru ou cuit, rien ne peut l’arrêter et ses pouvoirs de métamorphose sont infinis: mieux vaut donc se rallier à sa cause et ne pas opposer de résistance. Prenez donc vos bols, vos mixeurs et votre latin de cuisine, et portons sur cette Terre impie sa toute-puissante volonté sous l’aspect d’une crème chocolat-orange-vanille pour le petit-déjeuner. Sarrasinos vous promet éternelle satiété jusqu’à l’heure méridienne et soupirs langoureux devant l’artefact une fois le rituel achevé.

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Crème de sarrasin chocolat-orange

Ingrédients:

  • 100 g de sarrasin cru 
  • 150 ml de lait végétal
  • Le jus d’une orange entière
  • 1 cuillère à café d’extrait de vanille
  • 2 cuillères à soupe de poudre de cacao non sucré (ou plus, ou moins, selon le goût)
  • Optionnel: du sirop d’érable ou d’agave, pour sucrer à votre guise.
  • Garniture: oléagineux (ici, des noix de Pécan, mais tout fonctionne), graines (tournesol ici), quartiers d’orange

Préparation:

  • La veille au soir, mettez à tremper le sarrasin dans le lait végétal, et laissez toute la nuit.
  • Au matin, le sarrasin aura gonflé et formé une masse légèrement gluante dans le lait. C’est normal: une fois trempé, notre Sarrasinos ne se sent plus de joie et développe quantité de mucilages. Ne jetez rien etne rincez pas les graines.
  • Ajoutez au sarrasin et au lait les autres ingrédients exceptés ceux de la garniture.
  • Mixez le tout jusqu’à l’obtention d’une crème très lisse et non granuleuse.
  • Ajoutez au-dessus la garniture que vous souhaitez, celle fournie à titre indicatif ou bien une autre tirée de vos placards et de votre imagination.
  • Dites trois fois Fagopyrum esculentum Moench en signe de dévotion et dégustez ce solide petit déjeuner préparé en cinq minutes et qui vous assurera robustesse et énergie pour la matinée à venir.

  Formule parallèle: vous pouvez manger ce petit-déjeuner tel quel, cru et à température ambiante, ou bien le faire réchauffer à la casserole une minute ou deux avant d’ajouter la garniture. Eté comme hiver, ne faiblissons pas!

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Loué soit Sarrasinos et sa grande mansuétude: vous risquez de le voir souvent intervenir entre ces pages et dans les plats présentés, ainsi que les rituels qui lui sont associés et comment tirer parti d’une si fructueuse association démoniaque et de façon plus générale, sorcellerie et sortilèges. Être civilisé, ça va cinq minutes et j’en ai déjà marre.

  Et vous, y a-t-il un démon que vous préférez? Confiez-vous à moi et j’essaierai de vous convaincre que Sarrasinos est quand même mieux!

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Aubergine Stroganoff

  Je crois bien que je n’ai jamais été d’un naturel trop inquiet concernant la gestion du quotidien; primesautière, optimiste et irrémédiablement désobéissante, j’avais l’intime conviction que mes études tout commme mes fraisiers sans fraises à la sciure de bois et confiture de béton trouveraient l’un comme l’autre une issue heureuse.

  Il va sans dire que parfois, mes études se sont révélées immangeables et mes fraisiers fort décevants. 

  S’essayer à l’admirable juste milieu et au suivre ma pente en remontant n’a cependant pas rendu mes fraisiers meilleurs. Adieu donc, génoise d’élite, fraises d’exception et ultime crème de la crème pâtissière: bon vent.

  …

  De toute façon, personne n’aime ces fraisiers-là.

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  Aussi ai-je prêté serment de ne plus jamais faire que n’importe quoi, puisque la sagesse ne me seyait point. Ce glorieux engagement m’a sans doute emmenée plus loin que tous les fraisiers de France et de Navarre: aux confins de mes études déjà amorcées, de certaines conventions sociales bien ancrées, aux confins de l’Europe aussi, d’une alimentation traditionnelle, et bien entendu, aux confins d’une cuisine auparavant bien malmenée et mésestimée par ma petite personne. 

  …Et tout cela pour vous dire que mes outils de travail servent de fier piédestal au mets d’aujourd’hui. 

 Si je n’ai pas toujours mangé végétalien (doux euphémisme) et n’ai pas toujours entendu l’appel de la cuisine, lorsque s’est amorcé ce petit changement, j’ai été submergée sans crier gare par une vague d’informations, de recettes et d’invitations m’enjoignant de m’y essayer moi aussi, et avec enthousiasme. La période de transition pour supprimer les produits animaux de l’alimentation dont beaucoup parlent m’est donc inconnue: il y avait tant à faire et à découvrir! Peut-être était-ce là l’effet de cet optimisme jamais défait très longtemps, ou d’un malicieux subconscient qui s’exclamait: « Chic, encore une occasion de désobéir! » à l’insu d’un conscient toujours soucieux de bien faire.

 Le Stroganoff fut ma première découverte de la cuisine végane du quotidien; au-delà de mes classiques dhals revigorants et des curry de légumes navrants de tant de n’importe quoi assumé, je découvrais un autre art dans cette simple promesse au nom un peu rude, un peu ursidé de Stroganoff. Surmontant une montagne de pâtes adorablement hélicoïdales, ce qui ne gâchait rien. De bonne volonté, je me procurai les ingrédients nécessaires à l’exécution du précieux qui m’apprendrait l’onctuosité, les bonnes manières et peut-être même rachèterait mon âme tourmenteuse de légumes calcinés dans les poêles de l’Enfer Orrien. 

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  DSC_4542  Tout allait donc pour le mieux, jusqu’à ce que, oublieuse comme à mon habitude, je m’aperçoive qu’il me manquait un des ingrédients. Qu’à cela ne tienne, remplaçons! Les jours passent, je retourne à ce plat si peu compliqué. Et de fil en aiguille, de substitution en substitution…D’un Stroganoff l’autre. Toujours crémeux, réconfortant, chaud, mêlant à l’aubergine et aux champignons l’arôme délicat de romarin et de vin blanc en lieu et place du traditionnel boeuf. Au niveau subconscient: mission accomplie.

  La sauce crémeuse à la base de ce plat divinement simple est à base de noix de cajou. Non content d’être une formidable source de…Protéines (clin d’oeil appuyé), de magnésium, de phosphore et de potassium (pour des os solides), cet innocent oléagineux est un ingrédient de base de la cuisine végétalienne. Il se fait ainsi crème, fromage, appareil de tartes ou de gâteaux selon le bon vouloir du cuisinier qui l’a sous la main. Si elles sont souvent chères, les recettes salées telles que celles-ci n’en requièrent jamais qu’une petite quantité et elles se conservent un certain temps au réfrigérateur; la difficulté réside seulement dans le fait de ne pas les manger à la sauvette, en préparant le plat. Si vous êtes allergique aux noix de cajou, vous pouvez les substituer par des graines de tournesol non grillées et non salées.

  Avant de préparer le plat, mettez les noix de cajou à tremper au moins deux heures auparavant, pour les ramollir et permettre un mixage facile. Si vous possédez un blender puissant, vous pouvez sauter cette étape et rajouter 15 ml d’eau au moment de les réduire en crème.

  Si la recette s’accorde évidemment à n’importe quel type de pâtes, les fusilli ont ceci d’agréable qu’ils retiennent et accrochent bien la sauce. Si l’aubergine n’est pas votre légume favori, vous pouvez la remplacer par 200 gr de tofu que vous préparerez de la même manière pour un mets consistant et encore plus riche en protéines.


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Aubergine Stroganoff

Ingrédients:

Pour 2 personnes

  • 125 gr de fusilli
  • 60 gr de noix de cajou non grillées et non salées préalablement trempées.
  • 180 ml de bouillon de légumes

Pour les aubergines:

  • Une aubergine de taille moyenne
  • 1 CàS d’huile d’olive
  • Une pincée de sel

Pour la sauce:

  • 1 CàS d’huile d’olive
  • 1 demi-oignon moyen émincé en fines tranches
  • 2 gousses d’ail émincées
  • 225 gr de champignons de Paris
  • 1 càc de romarin frais ou séché
  • 60 ml de vin blanc sec
  • 1 CàS de concentré de tomates
  • Poivre noir
  • Persil haché pour garnir (optionnel)

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Préparation:

  • Portez à ébullition une grande cassserole d’eau salée. Faites cuire les pâtes selon les instructions du paquet.
  • Préparez l’aubergine: découpez-là en fines tranches, et faites revenir avec l’huile d’olive et le sel pendant quelques minutes à feu moyen, jusqu’à ce que l’aubergine soit fondante. Réservez.
  • Egouttez les noix de cajou, et placez-les dans un blender avec le bouillon, ou, si vous avez un mixeur à pied, dans un récipient haut. Mixez jusqu’à obtenir un mélange lisse (cette étape peut prendre en 1 et 5 minutes selon la puissance de l’appareil utilisé)
  • Dans la poêle que vous aviez utilisée pour l’aubergine, toujours sur feu moyen, versez l’huile et ajoutez-y l’oignon avec une pincée de sel et faites revenir environ 5 minutes, jusqu’à ce qu’il soit translucide. Ajoutez ensuite l’ail et faites revenir environ 30 secondes, jusqu’à ce que celui-ci devienne odorant dans la poêle.
  • Ajoutez maintenant les champignons et le romarin et laissez cuire jusqu’à ce que les champignons aient légèrement bruni (5 minutes). Ajoutez ensuite le vin, le concentré de tomate et le poivre, mélangez,  puis augmentez le feu. Laissez le vin réduire de moitié et baissez ensuite le feu à moyen.
  • Ajoutez le mélange de noix de cajou. Mélangez jusqu’à ce qu’il soit complètement incorporé et laissez épaissir quelques minutes. Goûtez et assaisonnez si besoin. Ajoutez les aubergines et mélangez pour les enrober de sauce. Recouvrez les pâtes de sauce et décorez éventuellement d’un peu de persil.

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Parfait au quotidien comme pour recevoir, le Stroganoff en trop se conserve deux-trois jours au frais et supporte bien d’être réchauffé. Idéal par temps pluvieux, gris, automnal et hivernal, il a également cette extraordinaire faculté de donner l’impression d’être un as des fourneaux durant quelques minutes.

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Les muffins d’Aphrodite | véganes |

  Avez-vous déjà marché dans les pas d’un dieu?

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  Avant la semaine dernière, j’aurais répondu par la négative…Avant de m’aventurer en bonne compagnie sur les sentiers d’Aphrodite, à la pointe nord-ouest de Chypre, non loin de son lieu de culte le plus célèbre, Paphos. Si la ville a sans un doute un peu perdu de son lustre en quelques siècles, nul besoin d’être grand clerc pour comprendre pourquoi la secrète baie de Latchi fut son lieu d’élection.

  Sentez-vous déjà l’antique appel, l’irrésistible impulsion vers ces lieux légendaires?

  Six heures du matin, deux réveils difficiles, trois bus, mille gouttes de pluie, un soleil, un arc-en-ciel, quatre figues et dix grains de raisin plus tard…

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  Là, protégés par une alcôve de figuiers et bercés par le bruissement de l’eau, voilà que nous approchons d’un bassin d’eau douce niché dans une grotte naturelle. Selon la légende, la déesse avait coutume de s’y baigner, avant de gravir la montagne pour gagner son chêne favori et s’y reposer. Le bel Adonis, de passage, n’a pu que succomber au charme de la déesse…Ou des lieux, qui sait.

  Impossible de ne pas emprunter à notre tour ce chemin, simples mortels que nous sommes.

  Nota Bene: il est possible mais peu recommandé de faire une randonnée en mini-jupe.

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  Accablée par la chaleur et la boue, je ne pouvais penser qu’à deux choses: d’une part, que j’aurais également apprécié pouvoir prendre un bain dans le bassin un peu plus tôt, moi aussi, mais surtout, qu’Aphrodite tenait une forme olympique (et se riait des températures des lieux) pour effectuer le trajet aussi fréquemment, qui plus est, après s’être lavée. 

  Si je ne pense pas pouvoir percer le secret de l’impeccabilité corporelle des dieux grecs de si tôt, j’ai tout de même ma petite idée sur cette énergie extraordinaire.

  Alors, Aphroditi, Aphroula mou, quel est donc ton petit secret? 

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  Le nectar et l’ambroisie, bien sûr! Ca commence bien, elle avait dit cuisine accessible l’autre là…Mais si, je vous le promets! Comment douter, lorsque l’on se trouve à Chypre, de l’existence des deux substances divines, alors qu’elles abondent sous une multitude de formes? Pour moi, elles revêtent des saveurs locales, d’une simplicité désarmante et d’un raffinement qui ne laisse aucune place au doute sur la question…

   Les dernières figues de la saison qui s’attardent encore sur les étals du marché de Nicosie, énormes bourgeons noirs et verts, et le sésame si apprécié ici et convié dans tous les plats, sous toutes ces formes. 

…Mais aussi, révélation divine inattendue (mondialisation et chaîne cablée sur l’Olympe obligent), l‘aspect d’un énorme muffin.

  Ni une ni deux germait l’idée de délicieux gâteaux à emporter et dévorer au petit matin d’une randonnée, simples et rapides à préparer. Pas très chypriotes ni très antiques, certes, mais qui galvaniseront les marcheurs les plus fatigués en un clin d’oeil. Ca vous tente?

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  Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai une certaine idée du muffin. Moelleux, aérien, et surtout, imposant, à la manière des salons de thé. Bien sûr, libre à vous de leur préférer un format plus raisonnable et d’utiliser des moules moins grands, selon ce que vous avez à disposition.

  Ces muffins sont fabriqués à partir d’amour et d’ingrédients végétaux: ils ne contiennent donc pas une once de beurre, pas un oeuf, pas de lait de vache. Non, ne partez pas tout de suite et défaites ce bûcher, ce n’est pas de la sorcellerie! Les oeufs sont en effet loin d’être un indispensable en pâtisserie, tout comme les deux autres ingrédients sus-mentionnés. Comment donc? Eh bien, en remplaçant ce dernier par un ingrédient qui aura la même fonction: lier, aérer, donner une consistance un peu humide à une pâte…Selon ce que l’on souhaite faire. Ici, c’est la fécule qui tient ce rôle un peu magique. 

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  Un article plus détaillé sur le caractère non-indispensable des oeufs et du beurre en pâtisserie viendra. Ici, je voudrais seulement mettre en lumière l’avantage pratique des muffins végétaux, outre le fait qu’ils sont délicieux, éthiques (nous en reparlerons) et que rien ne les distingue des traditionnels sous les papilles. En remplaçant le beurre et les oeufs par des ingrédients non périssables comme la fécule et l’huile, vous n’avez pas besoin de courir au magasin acheter en urgence ces produits lorsque l’envie de muffins vous saisit à la gorge (…ceci n’est pas une légende urbaine). Vous êtes susceptibles de toujours avoir dans votre placard la quantité suffisante, et donc de satisfaire votre pulsion à toute heure du jour ou de la nuit, durant un jour férié ou de tempête de neige, et en déboursant moins. D’autre part, l’absence de produits animaux permet également une conservation plus longue sans congélation, même si vous pouvez les congeler pour en profiter plus longtemps.


Mais étant donné que l’on parle ici de muffins, c’est presque un argument de mauvaise foi que de supposer qu’ils durent…

  La recette donnée ici est une recette de base pour des muffins véganes: la garniture utilisée ici peut évidemment être remplacée par tout et n’importe quoi: pépites de chocolat, myrtilles, noix, bananes, pommes, épices, noix de coco…La seule limite est celle que vous vous imposerez. Quant aux ingrédients, j’ai mis entre parenthèses d’autres choix possibles si vous ne souhaitez pas utiliser celui qui est listé en premier, ou si vous ne l’avez pas en stock.
  Ces muffins sont peu sucrés; je les apprécie davantage ainsi, car la garniture est mieux mise en valeur, vous pouvez avoir la main plus leste sur le sucre sans problème. Leur saveur douce rappelle celle de la halva, célèbre sucrerie orientale, mariée au zeste d’orange qui confère à l’ensemble une note légèrement acidulée.

  Ah oui, j’oubliais. À ce palmarès déjà bien chargé, il faut leur ajouter une autre qualité: ils sont inratables.

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  Muffins d’Aphrodite, sésame et figue 

  Pour 6 gros muffins, ou 12 petits muffins, en fonction des moules que vous utilisez.

  Ingrédients humides:

  • 250 ml (1 tasse) de lait végétal (soja pour moi)
  • 10 ml (1 càc) de vinaigre de cidre
  • 75 ml (1/4 tasse et 1 CàS) d’huile végétale neutre (tournesol, colza…)
  • 70 gr de sirop d’agave (1/4 tasse et 1 càc) (ou de sirop d’érable, de malt, de riz, ou bien 70 grammes de sucre complet si vous aimez son goût, ou encore 70 grammes de sucre blond de canne)
  • 10 ml (1 càc) d’extrait de vanille liquide

  Ingrédients secs:

  • 280 g (2 tasses) de farine de votre choix (farine tous usages pour moi, mais vous pouvez en utiliser d’autres: T45, T65, complète, petit épeautre…) *
  • 30 g (2 CàS) de fécule (maïs, pomme de terre, arrow-root…)
  • 12 g (2 et 1/2 càc) de poudre à lever 
  • 1 belle pincée de sel

* Pour des muffins sans gluten, vous pouvez opter pour un mélange sans gluten maison, en mélangeant 90 g de fécule, 80g d’amandes en poudre et 105g de farine de sarrasin. La saveur sera un peu plus rustique que pour les muffins sans gluten. La poudre d’amande comme agent-moellisoté-007 est une idée inspirée d’Antigone XXI et de sa recette de muffins.

  Garniture du muffin:

  • Une cuillère à soupe de zeste d’orange
  • Une cuillère à soupe (tbsp) de tahin, complet ou non (si vous en utilisez du complet, le goût du sésame sera davantage marqué)
  • Deux figues fraîches de préférence (mais sèches, cela marche aussi! Mais attention, elles sont également bien plus sucrées, ajustez en conséquence..) + quelques unes pour décorer
  • 20 g de graines de sésames + quelques unes pour décorer

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  Préparation:

  1. Préchauffez le four à 220°C, préparez vos moules à muffins et réservez.
  2. Torréfiez le sésame dans une poêle sèche, sans matière grasse, à feu vif, en tournant régulièrement les graines. Retirez du feu lorsque celles-ci ont bruni et dégagent une agréable odeur grillée. Réservez.
  3. Dans un petit saladier, mélanger le lait et le vinaigre de cidre. Réservez: le lait va réagir avec le vinaigre de cidre et cailler.
  4. Pendant ce temps-là, mélangez dans un cul-de-poule les ingrédients secs et le zeste d’orange, et réservez.
  5. Mélangez le sirop d’agave, l’huile végétale, l’extrait de vanille et le tahin, puis ajoutez le mélange lait/vinaigre et mélangez bien.
  6. Formez un puits dans les ingrédients secs, et incorporez-y les ingrédients humides petit à petit. Ne mélangez pas trop: arrêtez vous dès que vous obtenez une pâte d’aspect humide et élastique. La présence de grumeaux n’a aucune importance: c’est cette absence de mélange prolongé qui donne aux muffins la texture et le moelleux qui leur est propre.
  7. Incorporez les figues fraîches coupées en morceaux ainsi que les graines de sésame torréfiées, en donnant quelques coups de cuillère, pas plus.
  8. Remplissez les moules à muffin en veillant à répartir la quantité de pâte entre les moules: vous devriez pouvoir les remplir quasiment en entier. Pas de panique, ils ne déborderont pas.*
  9. Baissez la température du four à 180°C et enfournez pour 30-35 minutes. Si vous choisissez de faire des muffins petit format, écourtez le temps de cuisson à 15-20 minutes. Plantez un couteau pour vérifier la cuisson: il doit ressortir propre.
  10. Laissez refroidir 15-20 minutes dans les moules avant de démouler. Avis aux impatients: les arômes sont plus développés une fois qu’ils ont totalement refroidi, ou sont tout au plus un peu tiède!

  En ce qui concerne la cuisson, les durées sont données à titre indicatif: tout dépend du four que vous utilisez, et des adaptations ainsi qu’une surveillance sont ainsi nécessaires lors d’un premier essai.

* Adaptation sans matériel: si vous n’avez pas de plaque à muffins, vous pouvez remplir des caissettes en papier directement. Dans ce cas, n’essayez surtout pas de les remplir à ras-bord: remplissez à moitié pour éviter que les caissettes ne s’affaissent. Les muffins ne seront pas aussi pachydermiques, mais ce sera tout aussi bon!

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  Voilà, j’espère que cette petite escapade gourmande vous aura plu et vous aura fait un peu voyager, aussi. N’hésitez pas à me dire si vous avez tenté, si vous désirez d’autres promenades culinaires, à me faire part de vos suggestions et commentaires pour cette première recette qui ouvre le bal des recettes accessibles et végétaliennes.

Να είστε καλά, μικρούλεις μάφινς μου! 
(Portez-vous bien, mes chers petits muffins à moi!)